Élections municipales d'Elne mars 2014 : questions à Nicolas Garcia, maire d'Elne.

Publié le par Nicolas Garcia

Les communistes de la section d'Elne-Côte Radieuse ont décidé de me poser quelques questions pour recueillir mon opinion sur les prochaines municipales. J'ai décidé de publier intégralement sur mon blog cette entrevue qui figure sur le Camiral, journal du PCF de la section, ce dernier sera distribué dans toutes les boîtes aux lettres des cantons d'Elne et de la Côte Radieuse. Dès ce soir vous pouvez la relayer sur vos blogs, facebook et autre tweeter.


Serez-vous candidat aux prochaines élections municipales de mars 2014?
Oui, je viens d’être désigné par mon parti, je briguerai donc un troisième mandat de maire d’Elne.


Malgré vos critiques contre la politique gouvernementale, vous êtes pour un rassemblement des forces de gauche au plan local?
Je pense que la politique du gouvernement ne correspond pas aux besoins des populations. Elle ne rompt pas radicalement avec celle menée précédemment par Nicolas Sarkozy. Elle ne répond pas aux attentes des électrices et électeurs qui, au premier comme au deuxième tour, ont voté François Hollande. Moi, je veux que la gauche réussisse et donc je me bats pour que l’actuelle majorité change de cap. A gauche, on doit accepter que cette diversité s’exprime même durement. Ceci dit, la division aux élections municipales, qui sont si particulières, n’arrangerait rien. Dans cette situation de crise, l’heure n’est pas à abandonner des positions à la droite ou à l’extrême droite.


Vous souhaitez donc des listes de rassemblement des forces de gauche aux municipales?
Oui en France, dans le département et à Elne. Car localement nous avons démontré que nous sommes capables de mettre en oeuvre des politiques utiles pour nos populations, en matière de logement, de services publics locaux, de culture, d’emplois, de jeunesse. Au reste je pense que des municipalités dirigées par un rassemblement progressiste et citoyen peuvent être des points d’appuis pour les changements radicaux auxquels, sous l’impulsion sociale et populaire, il faudra bien contraindre le gouvernement. Les communes peuvent être aussi des pôles de résistance aux politiques libérales nationales ou européennes qui poussent à l’austérité, aux privatisations…


A Elne concrètement cela veut dire quoi?
Cela veut dire que je souhaite reconduire une équipe composée de socialistes, de progressistes « non encartés » et de communistes-Front de Gauche. Cela veut dire que je propose au PS le poste de premier adjoint et aux « non-encartés » celui de deuxième adjoint. Il y aura sûrement des renouvellements sur la liste, mais le principe de répartition politique doit rester le même.
 

Vous pensez vraiment qu’il n’y a pas d’autre issue que ce rassemblement?

Je ne me pose pas la question en ces termes, je sais seulement qu’ensemble depuis 2001 nous avons bien travaillé pour notre ville. Nous avons fait du logement en location et en accession pour tous,

une politique jeunesse digne de ce nom, récupéré la Maternité, créé station d’épuration, écoles, centre de loisir…    

 

Il faut donc poursuivre ce qui a été fait en 2001 et 2008 ?
C'est évident ! Mais, pour être sûrs de poursuivre ensemble à oeuvrer pour la commune et ses habitants, toutes les forces de gauche et de progrès doivent s’unir. D’ailleurs l’histoire récente de notre ville en témoigne. En 1995 après 30 ans de municipalité de gauche, une division a permis à la droite d’être élue. Six ans après en 2001, je me suis énormément battu pour « recoller les morceaux », nous avons gagné l’union et dans la foulée les municipales. J’étais tête de liste. Le même jour, ce rassemblement a permis l’élection au second tour d’un conseiller général socialiste. Mon score au premier tour des cantonales (plus de 30%) et un excellent report de voix au second tour, ont été un facteur déterminant. En 2008, renouvellement à l’identique, tant aux municipales qu’aux cantonales. Il va de soi que les mêmes causes pourraient produire les même effets tant en négatif (comme en 1995) qu’en positif (comme en 2001 et 2008). Aujourd’hui, toutes les conditions sont réunies pour continuer ce rassemblement de toutes les forces de gauche, de progrès, accompagné par les défenseurs de la langue, de la culture et de l’identité catalane. En tout cas je ferai tout pour qu’il en soit ainsi, car je pense que celles et ceux qui se risqueraient à la division seraient sévèrement jugés par l’ensemble de l’électorat progressiste et par leur propre électorat.

Publié dans News

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