Pourquoi laisser faire les marchés financiers?

Le regretté Stéphane Hessel avait écrit : " Les responsables politiques ne doivent pas se laisser impressionner par la dictature internationale des marchés financiers".

Hier dans le journal l'Humanité Maurice Ulrich publiait ce billet sous le titre "Les gros rats":

"Quand on pense qu'un rat a paralysé pendant plus de trente heures les circuits de refroidissement de la centrale nucléaire de Fukushima en provocant un court circuit, on se sent tout petit quand même. Un rat dans le circuit, allez donc prévoir ça! Il y a des situations qui deviennent critique d'un seul coup. C'est le cas de Chypre par exemple. Pas de rats semble-t-il, mais un gros fromage, des tas et des tas de gros fromages, dans des tas et des tas de banques. Et chaque banque avec ses masses d'argent, qui spécule à tout-va pour arrondir son fromage jusqu'à la surchauffe. L'argent virtuel qui finit en nuage de fumée, comme au casino. Donc pour rétablir les pertes des banques et protéger les dépôts des riches, il fallait faire les poches des pauvres. Et voilà l'Europe et le FMI qui se mettent en tête d'organiser le plus gigantesque hold-up de l'histoire, qu'ils essaient désormais de présenter comme un cercle vertueux. Comme l'assainissement d'un paradis fiscal largement alimenté par de l'argent sale... mais cela, l'Europe le savait. A Chypre, on les voyait, les gros rats dans les circuits.