Tirons les leçons des élections en Espagne!

Publié le par Nicolas Garcia

Le verdict est tombé en Espagne la droite populaire, dure, ultra réactionnaire est largement élue, elle obtient la majorité absolue aux cortes (parlement). Le PS espagnol s'effondre tout en restant la deuxième force politique du pays. Izquierda Unida (dont fait partie le PCE) passe de 2 députés à 10 ou 11, belle progression certes, mais demeure une petite force au parlement. Enfin, et c'est dramatique, dans cette situation 50% de l'électorat est resté à la maison, car en plus ce week -end le temps était pourri dans toute l'Espagne, ou presque.Pourtant durant cette campagne la dictature des marchés financiers et des agences de notations sur l'Espagne a été au centre des débats. Réfléchissons à nos votes! Pour punir les socialistes qui leur ont infligé une cure d'austérité sans précédent (retraite à 67 ans, baisse des salaires, gel des retraites et pensions...) les espagnols se sont abstenus, parfois ils ont voté plus à gauche pour IU, mais pour beaucoup, par dépit, ils ont voté pour la droite qui pourtant ne leur a pas caché qu'elle leur imposerait des sacrifices encore plus importants et une retraite proche des 70 ans. Nos frères d'Ibérie avaient pourtant l'occasion d'émettre un vote pour des candidates et candidats communistes (IU) qui prônaient la résistance aux marchés et une alternative basée sur la relance par la consommation et une reprise en main du secteur financier. Cela doit interroger les françaises et les français, mais aussi les responsables du Front de Gauche. Malheureusement les espagnols vont vite s'apercevoir que voter pour le moindre mal ou par défaut ne fera pas changer leur situation, soyons nous aussi attentifs à ce qui va leur arriver. Et tirons en les leçons, ni vote moindre mal, ni vote par défaut, votons conscients, nous avons deux tours pour chasser Sarko. Mais surtout soyons conscients qu'il existe en France une majorité possible pour changer radicalement les choses. Il appartient aux gens de peser sur la gauche pour que celle ci porte un vrai programme de changement, celui du Front de Gauche l'est, débattons-en! De toutes façons, on ne s'en sortira pas si la France ne donne pas l'exemple: en arrêtant le pouvoir des marchés financiers, en exigeant que la BCE et les banques centrales nationales reviennent sous contrôle public, puissent frapper monnaie, prêter aux états pour répondre aux besoins des populations en matière d'emploi, de salaires et pensions, de santé, d'éducation, de logement, d'alimentation...
Nicolas Garcia

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